"CHAT EN POCHE" de Feydeau - "HORTENSE, COUCHE-TOI !" de Courteline - "LE BOURRICOT" de P. Gripari

"Découvrir Feydeau en atelier fût une gageure. Je ne l'avais jamais abordé et l'on me sollicitait beaucoup pour faire du théâtre de boulevard. Le choix de cette pièce à été induit par les acteurs qui étaient adultes et collégiens, je ne voulais pas une histoire de couple, mais bien une pièce à quiproquos permanents. Chat en poche est une parfaite pièce pour cela, et elle c'est révélé être de la dentelle par sa finesse et sa précision.
J'ai le souvenir de passer une heure trente à caler 1 minute 30 d'une scène d'entrées successives tellement le rythme et sa précision étaient essentiels au fonctionnement de la mécanique que Feydeau installe. A terme, ce fut un travail extrêmement formateur, pour moi comme pour les participant.e.s

Afin d'aborder le même thème, du vaudeville, avec les plus jeunes, j'ai utilisé celle de Georges Courteline, "Hortense couche toi là", et "le Bourricot" de Pierre Gripari.

À l'origine un « vaux-de-Vire » et une chanson ou ritournelle qui courent les vallées de la région de Vire, Normandie. L'expression c’est transformé et ces formes orales souvent grivoises devinrent petit à petit des comédies basées sur le quiproquo et l'adultère. Elles descendent en droite ligne des farces du Moyen-Âge données sur les places publiques. Le terme est resté jusqu'à faire la joie des théâtres des boulevards parisiens.

CHAT EN POCHE
de Georges Feydeau

Pacarel, riche industriel, annonce lors d'un dîner vouloir fait passer son nom à la postérité en faisant chanter l'Opéra de sa fille, Julie, par un certain célèbre ténor bordelais nommé Dujeton. À cet instant le jeune Dufausset, envoyé par son père faire ses études à Paris, se retrouve malencontreusement assimilé au ténor... Et heureusement pour nous qui sommes embarqués dans cette dentelle de quiproquos du maître en la matière .

HORTENSE COUCHE TOI !
de Georges Courteline

Labridge et Hortense déménagent, mais ils doivent encore payer le dernier loyer... Sans le sous et face à un propriétaire coriace il trouve un astucieux stratagème. La pièce dénonce les propriétaires fonciers et leur inhumanité, elle joue aussi de l'ingéniosité du locataire qui s'appuie sur les quelques lois existantes alors pour protéger son ménage à la merci du vilain.