THIERRY PAVARD

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LES SURPRISES DE MARIVAUX : La dispute, l'île des esclaves, les acteurs de bonne foi, les sincères
Type de projet
Mises en scènes d'ateliers
Date
juin 2023
Emplacement
saint aubin du cormier
Marivaux était un observateur avisé de son époque et de la nature humaine. Il aime à inverser les rôles entre les maîtres et les valets, les amants et les promises, dans ses pièces qui sont des prétextes au jeu. En définitive, l’ordre social y est rarement renversé et pourtant, à une période où l’on s’interrogeait de plus en plus sur le déterminisme social et la place de chacun, maître et valet, homme et femme, il interrogeait vivement les rapports de classes et de forces de la société. Marivaux était un humaniste qui considérait, à l’inverse de Rousseau, que l’homme était mauvais de naissance, et que c’est la nécessité sociale qui lui imposait de corriger de lui-même ses travers.
Il est vrai que nous naissons tous méchants, mais cette méchanceté nous ne l'apportons que comme un monstre qu'il faut combattre : nous le connaissons pour monstre dès que nous nous assemblons, nous ne faisons pas plutôt société que nous sommes frappés de la nécessité qu'il y a d'observer un certain ordre qui nous mettent à l'abri des effets de nos mauvaises dispositions et la raison qui nous montre cette méchanceté est le correctif de notre iniquité même."
Marivaux, Le Spectateur français, 21e feuille

























