THIERRY PAVARD

Create Your First Project
Start adding your projects to your portfolio. Click on "Manage Projects" to get started
OCCIDENT de Rémi de Vos
Type de projet
Mise en scène avec un acteur et une actrice amateure du Théâtre a Falgard de Fougères
Date
juin 2019
Emplacement
Fougères
« Chaque soir, IL picole. Aux Flandres et Au Palace, avec Mohamed, son pote. Puis, bourré, il rentre chez lui où ELLE l’attend. Et chaque soir, IL impose le récit de sa soirée. De médiocres aventures comme, par exemple, celle de Mohamed qui s’est fait casser la gueule par des Yougoslaves. Mais ce n’est ni le contenu ni la gravité de l’anecdote qui lui importent, c’est comment SON histoire peut engager la discussion avec ELLE et inévitablement provoquer la querelle. Car il s’agit entre eux simplement d’une histoire d’amour qui n’est plus, dans laquelle chacun à sa manière tente un dernier quelque chose.
L’occident dont il est question, c’est ce pays où le soleil se couche, dans lequel on distinguerait à la
loupe, le temps d’un spectacle, les corps de deux êtres anéantis par l’absence de désir et dont la raison ne parvient plus à faire obstacle à la violence. Occident décrit une situation forte entre deux
personnages au comportement exacerbé et au langage virulent. La forme doit sublimer ce langage.
Selon Rémi De Vos, les mots écrits ne sont qu’une partie de ce qui doit être dit. A nous de construire le reste... » HERVE GUILLOTEAU
Extrait de la note d'intention :
Ce reste, c’est une scène…et qu’une scène. Le couple n’en sort pas, il est dans ce temps où le reste ne compte plus, seulement l’autre à qui l’on se confronte. Cette « scène de ménage », « scène conjugale », peut ne pas supporter d’autre artifice que le corps des protagonistes. C’est du désir qu’il est question, de son apparente absence, et pourtant il est encore là, en fond, écrasé sous un tas de merdes accumulées. On les observe et prie pour qu’ils se retrouvent ou se séparent, mais qu’ils cessent cette danse mortifère....Et pourtant c’est de ce rituel qu’ils trouvent l’énergie de se maintenir ensemble. C’est ce qui reste de la relation qui est là, ils ne changeront pas...
Le plateau restera nu, les personnages évoluant sur celui-ci comme dans un intérieur déserté. Seul compte leur relation, la distance ou la proximité qu’ils vont y placer, la confrontation dans les limites de la scène. Il n’y a pas d’option de sortie. ELLE, elle est fixée dans cet espace, elle n’en sort jamais, sauf en pensée, en rêve, en souvenir, en spéculation. LUI, il va dehors, il sort régulièrement, mais revient chaque fois, et en définitive semble encore plus prisonnier qu’elle dans cet espace où elle le tolère mais lui rappelle régulièrement qui en domine les recoins.



